Après cinq ans de matraquage médiatique, les ultra-riches ont réussi à nous imposer leur choix au second tour de l’élection présidentielle. Pour ce faire, ils ont mis toutes leurs forces dans la bataille. La « sociale démocratie » verte et rose s’est alignée sur les médias des milliardaires pour jouer son rôle de barrage aux aspirations sociales et écologistes de la population.
Ils ont été bien aidés par les apparatchiks d’un parti représentant d’un courant mort vivant, qui n’a plus de “communiste” que le nom. A coup de discours ineptes sur les supposés bienfaits de la “bonne vieille viande” (l’une des principale cause d’émission de gaz à effet de serre), de calomnies, et surtout de fausses promesses, cette partie “progressiste” de la bourgeoisie est toujours prompte à se ranger derrière le conservatisme et le CAC 40, tout ça pour quelques minables places d’élus locaux ou de députés. Heureusement, à force de mensonges et de compromissions qui nous ont fait perdre nos communes, nos services publics, notre santé, nos espoirs ; cette frange de la “gauche” va disparaître.
Malgré tous les moyens mis en œuvre, ils ne se sont imposés que de peu. Il ne manque que quelques voix par bureau de vote pour que l’Avenir en commun nous permette de tirer profit des 3 ans qu’il nous reste (d’après le GIEC) pour préserver l’habitabilité de notre planète.
Organisons-nous sans eux
Ce constat est porteur d’espoir. En effet, il nous montre que localement, nous ne sommes pas seuls, et nous pouvons faire bouger les lignes.
Lors du premier tour, l’urgence nous a poussé à appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon. Mais participer aux processions de la démocratie représentative n’est pas une fin en soi. Bien loin de là… On voit bien que le processus électoral n’a pas permis de mettre sur le devant de la scène de véritables solutions aux problèmes sociaux, climatiques et sociétaux. Depuis longtemps, nous sommes bien conscients qu’aucun changement notable ne viendra d’une stratégie purement électorale. Si les élections sont un outil politique que nous ne rejetons pas, elles ne peuvent nous être utiles seules, et il reste possible de changer notre société de fond en comble sans elle.
Nous arriverons à faire plier les capitalistes écocides ou greenwashers. Pour y parvenir, nous devons nous réapproprier nos villes, nos villages, nos quartiers. Il nous faut créer nos propres canaux d’informations, nos coopératives, nos activités économiques, nos communs, nos services publics. Nous devons inventer de nouveaux espaces de débat, de création, de fabrication d’avenir. Nous devons bâtir dans les communes n’ayant pas baissé la tête, à l’échelle locale, les nouvelles bases d’une société égalitaire, écologiste, féministe, non discriminante, donnant une même voix à toutes et tous. Nous devons nous – partout où celà est possible – créer nos structures parallèles à l’État, celles qui nous permettront d’imposer le respect de l’environnement, la démocratie réelle et la justice sociale.
On nous propose une France inféodée à la dictature du PIB, de la croissance et de la brutalité policière. Choisissons l’écologie sociale et le municipalisme libertaire, porteurs d’avenirs en commun.
L’Offensive va prochainement ouvrir des locaux dans plusieurs villes de France. De nombreuses sociétés coopératives, associations, lieux autogérés, groupes militants et individu•es ont d’or et déjà rejoint notre confédération d’un nouveau genre, qui ne compte pas attendre 5 ans de plus pour faire face à l’urgence absolue dans laquelle nous nous trouvons. En plus de ce maillage local, embryon de la société nouvelle écologiste, égalitaire et démocratique, nous comptons mettre en œuvre le municipalisme libertaire dans un maximum de communes au cours des prochaines élections municipales.
Nous prévoyons également d’organiser prochainement de grandes assises afin d’unir les structures et les personnes qui se reconnaissent dans ce projet de société. Nous profiterons du vide que laisse l’échec de la stratégie électorale et les trahisons des organisations de la social-démocratie et de l’écologie libérale pour faire émerger une grande force écologiste radicale, autogestionnaire et égalitaire. Cette force devra être à même de répondre aux urgences de notre époque. Elle devra être structurée, organisée, efficace et conquérante, car le temps nous est compté.
Des cendres de l’écologie libérale et de la sociale démocratie naîtra notre victoire !
Premiers signataires : L’Offensive, PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale), Action Antifasciste Marseille, Ipeh Antifaxista, Action Antifasciste NP2C, collectif onestla.tech, Brigade de Solidarité Populaire Lille