Le début de l’année 2023 a été marqué par l’un des plus gros mouvements sociaux qu’a connu la France depuis des décennies.
Des millions de personnes ont fait grève, manifesté et mené des actions déterminées pour tenter de sauver notre système de retraites.
Cette mobilisation massive n’a malheureusement pas suffi : elle s’est soldée par une nouvelle défaite de notre camp.
Ce début d’année a aussi prouvé à ceux qui en doutaient encore que les ultra-riches et l’État qu’ils contrôlent défendront leurs privilèges coûte que coûte : déni total de démocratie (70% des français étaient en faveur du mouvement contre la réforme des retraites), exécution sommaire du jeune Nahel, répression implacable des révoltes qui l’ont suivie, du mouvement contre la réforme des retraites et de la mobilisation écologiste à Sainte Soline, tentative (pour le moment suspendue) de dissolution des Soulèvements de la Terre…
Pourtant, la suite de l’été nous a rappelé de manière cinglante que la défaite n’est plus une option : la planète brûle, les morts s’amoncellent par milliers suite aux incendies en Grèce, à Hawaï, en Espagne et au Canada, les pénuries d’eau se multiplient, les canicules sont telles qu’elles dépassent les limites de ce que peuvent endurer les êtres vivants.
Le monde entier subit les crises écologiques, ce qui n’empêche pas les puissants de pavaner dans leurs Boeings 747 privatisés, leurs super-yachts, leurs golfs et même leurs navettes spatiales touristiques.
Les choses sont maintenant on ne peut plus claires : seule une victoire de notre camp suivie d’une réorganisation totale de la production, son contrôle vraiment démocratique et une répartition juste des ressources planétaires pourra nous permettre d’éviter l’extinction de l’humanité et des autres animaux peuplant notre planète.
La victoire est devenue une nécessité vitale et il faut malheureusement constater que notre camp n’est pour l’instant pas à la hauteur des enjeux.
Pour gagner, il faut dessiner un projet de société désirable et une stratégie ambitieuse et pragmatique permettant de le mettre en œuvre.
Les modes d’organisation dépassés, le sectarisme idéologique et le romantisme militant nous embourbent dans l’inefficacité politique. Nous ne pouvons plus nous le permettre.
Ce que propose l’Offensive, c’est :
Un projet de société clair et désirable
- Décider démocratiquement de comment sont allouées les ressources planétaires disponibles
- Sanctuariser les biens communs de l’humanité (eau, air, sols, ressources naturelles…) et en créer de nouveaux (transports en commun, grilles électriques, logiciel et matériel libre, connaissances scientifiques…)
- Produire durable, diminuer drastiquement la production de choses inutiles, la consommation d’énergie, la publicité… et donc le temps de travail
- Investir massivement dans la recherche et le développement pour décarboner les activités humaines, tenter de réparer les écosystèmes qui peuvent encore l’être et améliorer les conditions de vies des êtres humains mais également des autres êtres vivants
- Mettre en place la démocratie directe au sein des quartiers, villages, communes et confédération de communes et des entreprises (1 personne = 1 voix au niveau de la ville et des entreprises, mandats révocables pour les instances supérieures)
- Répartir équitablement les richesses en instaurant un plafonnement des revenus , en redistribuant les richesses actuelles et en abolissant l’héritage : chacun contribue à hauteur de ses moyens et chacun touche selon ses besoins
- Mettre en œuvre l’égalité totale entre les femmes et les hommes (les femmes décident pour les décisions qui les concernent, égalité salariale totale…)
- Garantir une égalité réelle entre les personnes, quelque soit leurs origines sociales, leurs couleurs de peaux, leurs origines géographiques ou leurs religions
Une stratégie ambitieuse, offensive mais réaliste
- Recréer un tissu militant dans tous les pans de société (quartiers, entreprises, médias, réseaux sociaux…)
- Créer, coordonner et multiplier des sociétés coopératives, des associations, des collectifs et tous ceux qui permettent d’expérimenter ce nouveau projet de société
- Regrouper toutes ces initiatives au niveau national dans une grande confédération (L’Offensive) et au niveau local dans des groupes locaux
- Avoir un nom et un programme commun, assurant une large visibilité au mouvement
- Se doter d’outils communs : locaux, médias, moyens de financement, structures de défense juridique…
- Faire tâche d’huile, et dès que c’est possible autogérer des territoires (Assemblées Populaires, municipalisme libertaire, ZAD…)
- Sur le principe du confédéralisme et du communalisme, regrouper ces entités au sein de structures plus larges (quartiers, villages, villes, régions, pays, continents…) jusqu’à confisquer totalement le pouvoir aux forces qui détruisent la planète et exploitent ses habitantes
La défaite n’est plus une option : passons à l’Offensive !