En France, 250 femmes, issues de tous milieux sociaux et de toutes origines, sont victimes chaque jour de viol ou de tentative de viol. Dans 8 à 9 cas sur 10, la victime connaissait l’agresseur. Tous les trois jours, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint. En 2022, 118 femmes ont perdu la vie, victimes de violences conjugales, représentant 82% des décès au sein des couples. Une femme sur 10 est victime de violences conjugales au cours de sa vie. Une femme sur 3 est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.
À l’échelle mondiale, chaque jour 140 femmes sont assassinées par un partenaire ou un membre de leur famille. Ces violences ne se limitent pas à la sphère privée : ce sont aussi des armes politiques utilisées systématiquement dans les conflits, servant à terroriser et soumettre des populations entières. En Palestine, où a toujours lieu un génocide financé à l’aide de puissances occidentales toujours promptes à donner des leçons de féminisme au monde entier, au Soudan, au Congo, partout, les violences sexuelles sont des outils d’oppression au service des puissants pour renforcer leur domination.
Les violences sexistes et sexuelles frappent d’autant plus durement celles qui subissent déjà d’autres formes de domination. En effet, sont davantage exposées les femmes racisées, à l’intersection du sexisme et du racisme ; les personnes trans, envers qui les actes et la parole politique transphobes sont toujours plus violents ; les femmes en situation de handicap ; les femmes lesbiennes ; les femmes précaires ; et cette liste est loin d’être exhaustive…
Toutes ces violences sont largement impunies et minimisées. Ces violences ne sont pas des faits divers, elles sont le produit d’un système patriarcal qui repose sur la domination des femmes par les hommes.
Ce système, historiquement et socialement construit, ne peut être démantelé par des solutions individuelles : il requiert une remise en question radicale des structures de pouvoir et de domination.
La police et la justice sont complices de la situation que nous dénonçons, ce qui n’est guère surprenant car ces institutions ont été créées dans le seul but de protéger les dominants. Pour faire cesser ces violences, il faut mettre en place une réelle autodéfense populaire. Pour protéger les victimes, il faut pouvoir décider nous-mêmes de comment nous voulons rendre la justice. Pour sortir des stéréotypes qui minent la société, il faut nous organiser pour une éducation populaire, féministe et antiraciste.
L’Offensive appelle à participer aux manifestations du 23 novembre 2024 contre les violences sexistes et sexuelles. Nous savons que des manifestations ne suffiront pas et qu’un changement de société est plus que jamais nécessaire.
Mobilisons-nous pour construire un nouveau projet de société réellement démocratique, écologiste, égalitaire, multiculturelle et féministe. Rejoins l’Offensive !