Grosse ambiance hier dans les rues de la ville. La météo estivale aidant, c’est une marée humaine de lillois·es qui ont participé au traditionnel défilé du 1er mai (dans lequel nous avions un cortège) puis à la 25ème édition de la non moins traditionnelle « fête de la soupe » organisée par l’association Attacafa à Wazemmes (nous y avions avions un stand où l’on pouvait déguster notre soupe vegan et discuter communalisme).
Soleil, soupe, luttes, bonne humeur… et bière évidemment ! Toutes les conditions étaient réunies pour passer l’une de ces excellentes journées, festive et conviviale, qui font le charme et la réputation de Wazemmes.
Mais c’était sans compter sur la police municipale. La mairie a déployé un nombre totalement démesuré de policiers dans le quartier. Des hordes de cowboys ont envahi Wazemmes. Ils se sont d’abord déployés devant les épiceries, les ont fait fermer ou ont contrôlé que les habitant·es n’y achetaient pas d’alcool (ce qui est pourtant habituellement toléré).
Ils ont ensuite multiplié les provocations en se pavanant dans les rues bondées du quartier et en distribuant des amendes de 135€ aux nombreuses personnes qui y buvaient des bières, ce qui est pourtant toléré depuis toujours, et en particulier lors de ces événements festifs.
Au même moment, quelques gros bras fascistes se réunissaient devant la statue de Jeanne d’Arc, rue Solférino. La mairie n’a pas jugé bon d’y envoyer la police…
L’ère Aubry a été celle de la destruction de la vie culturelle, artistique, musicale et festive de la ville. Depuis 20 ans, le PS, le PCF et EELV ont mis en place une politique de répression systématique des lieux de convivialité et des événements festifs qui font pourtant partie de l’ADN de Lille, et qui la rendent si agréable à vivre. Fermeture administrative de dizaines de café-concerts et de bars, réduction drastique du périmètre de la braderie (qui n’a quasiment plus lieu dans les quartiers populaires), refus quasi-systématique des autorisations d’ouverture tardive pour les bars et cafés, interventions de la police municipale lors des concerts ou de soirées militantes ramenant du monde (notre ancien local en a aussi fait les frais, et l’acharnement que nous avons subi est l’une des raisons de sa fermeture), harcèlement de celles et ceux qui font la fête hors du secteur Massena-Solférino…
La démonstration de force d’hier menée par la police du PS s’inscrit totalement dans la continuité de cette politique de désociabilisation et de gentrification de la ville. Nos élus veulent tuer la vie culturelle et militante pour faire de la place aux bourgeois et à leurs petites vies tranquilles, les seuls qui peuvent encore acheter en ville, ou payer les loyers démesurés exigés par les propriétaires.
En 2026, profitons des élections municipales pour reprendre le contrôle de notre ville :
- Refaire de Lille une ville de culture, d’arts et de fête
- Encourager et subventionner plutôt que réprimer les évènements indépendants et militants comme ceux s’étant déroulés hier
- Remplacer la police municipale par une force de sécurité au service des habitant·es et contrôlée démocratiquement par eux, sur le modèle des Assayech du Rojava
- Encadrer drastiquement les loyers pour rendre Lille à nouveau habitable
Dans plusieurs villes de la métropole, L’Offensive va présenter des listes municipalistes libertaires à ces élections. Si ces listes l’emportent, les habitant·es pourront alors contrôler directement leurs villes, et voter ces mesures sur le principe « 1 personne = 1 voix ». Les élu·es (révocables), ne seront en charge que d’appliquer les décisions prises collectivement.
Pour l’emporter, l’Offensive discute en ce moment même avec de nombreuses associations, organisations militantes et partis politiques, dont le NPA-A et LFI, afin de construire un programme municipal commun pour Lille. Pour l’emporter et en finir avec la chape de plomb que le PS, EELV et le PCF ont posé sur la ville, il faut que les structures de l’écologie radicale et de la gauche anticapitaliste s’unissent !
Pour que Lille redevienne la ville de fête qu’elle était : rejoignez-nous, passons à l’Offensive !