Contre le fascisme : communalisme !

La dissolution inconsciente de Macron place les fascistes aux portes du pouvoir. Les politiques antisociales de la droite et les trahisons incessantes de la « gauche de gouvernement » sont les grandes responsables de cette situation.

Faire barrage au fascisme, c’est avant toute chose dessiner un horizon émancipateur, forger un projet de société ambitieux à même de garder notre planète habitable, de faire disparaître les inégalités, et de permettre au peuple de décider pour lui-même et par lui-même.

L’urgence absolue est d’empêcher les fascistes d’arriver au pouvoir. Aucun projet de progrès social ne peut se développer quand les obscurantistes, racistes, sexistes, homophobes et transphobes sont au pouvoir et écrasent ceux qui pourraient leur résister.

C’est pourquoi, pour faire gagner la gauche, nous sommes favorables à la création d’un large front populaire des organisations politiques, associatives et syndicales progressistes.

Cependant, cette mesure d’extrême urgence ne pourra pas suffire sur le long terme. Ce pansement sur une jambe de bois sera vain et ne fera que repousser l’accession au pouvoir des fascistes s’il n’est pas suivi par l’émergence d’un grand mouvement révolutionnaire s’appuyant sur un programme novateur et capable de susciter un nouvel espoir.

C’est pourquoi, dès la fin des législatives, il sera vital de nous organiser dans toutes les villes et dans tous les villages pour bâtir un large front unitaire partageant un programme de changement radical :

  • Démocratie directe : mise en place d’Assemblées Populaires ouvertes à toutes et tous les habitants au sein de chaque commune, quartier, village et hameau, où les décisions sont prises, sans délégation de pouvoir, sur le principe « 1 personne = 1 voix ».
  • Confédération : les communes seront coordonnées dans un système confédéral où chaque échelon (local, régional, national, continental…) enverra au niveau supérieur des mandaté·es révocables qui porteront la voix du collectif.
  • Écologie sociale : les ressources de la planète étant limitées, les moyens de production devront être gérés démocratiquement, c’est à dire que les habitant·es décideront directement, dans le respect des contraintes imposées par les lois de la physique et de la cohabitation avec les autres animaux et végétaux, de comment répartir ces ressources pour qu’elles soient utiles au plus grand nombre. Cela devra aller de pair avec une réduction de la production et une amélioration drastique de sa qualité.
  • Répartition équitable des richesses et du temps de travail : travailler toujours plus pour produire plus et donc polluer plus n’est pas tenable et nous entraîne droit vers le cataclysme. Le temps de travail devra être réduit, et les richesses équitablement réparties. L’accumulation maladive encouragée par le capitalisme devra être interdite, et les revenus de celles et ceux qui font les tâches les plus dures ou les plus utiles ne pourront excéder 10 fois plus que ceux des autres habitant·es.
  • Féminisme, antiracisme et décolonisation : les discriminations liées au genre, à l’origine ou encore à la religion devront être abolies, pour ce faire, tous les mandats devront être occupés par au minimum 50% de femmes et prendre en compte la diversité de la population représentée.

Ce modèle de société (théorisé par le philosophe Murray Bookchin) peut paraître utopiste. Pourtant, il fonctionne déjà depuis plus de 10 ans au Rojava (nord de la Syrie), depuis sa libération de Daesh par les forces kurdes et leurs alliés progressistes ; et depuis 1994 sous une forme un peu différente au Chiapas au Mexique. Plus loin de nous, il a également déjà fonctionné en France, lors de la Commune de Paris.

Évidemment, mettre en œuvre un tel projet ne sera pas facile, les fascistes comme les capitalistes s’y opposeront autant qu’ils le pourront. Cependant, construire sans attendre un nouvel idéal qui soit à la hauteur des crises politiques, sociales et écologiques qui nous touchent de plein fouet est primordial pour éviter le pire.

Quel que soit le résultat des législatives, nous appelons toutes celles et tous ceux qui veulent sortir des incantations et lutter concrètement contre le fascisme à rejoindre massivement les organisations du mouvement social, à lutter par tous les moyens nécessaires contre le fascisme et le capitalisme, et à préparer des listes municipalistes libertaires pour les élections municipales de 2026. Lorsqu’elles seront élues, ces listes mettront en place ces Assemblées Populaires qui appliqueront sans attendre ce programme.

Il n’y a pas d’alternative, passons à l’Offensive !

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