Rassemblement pour la défense du droit à l’avortement

Défendons le droit à l’avortement partout, pour toutes les femmes et toutes les personnes concernées.
Défendons le droit à l’avortement partout, pour toutes les femmes et toutes les personnes concernées. 
 
Aux États-Unis, 7 États viennent d’interdire le recours à l’IVG. Au total, la moitié des États américains pourraient faire de même. Ces interdictions font suite à la décision des juges d’extrême-droite nommé•es par Donald Trump à la Cour suprême d’annuler l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait le droit à l’avortement au niveau fédéral. .
Ces mêmes juges comptent maintenant s’attaquer au droit à la contraception et au mariage pour tous.
L’avortement n’est pas seulement attaqué aux États-Unis : en France et partout dans le monde, les réactionnaires et les politiques d’austérité remettent ce droit fondamental en question. En France, 89 députés fascistes viennent d’entrer au Parlement et pourraient revenir sur ce droit fondamental : nous devons sacraliser le droit à l’avortement.
 
En 2022, l’avortement tue encore
 
Dans le monde, une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin.
Mexique, Brésil, Pakistan, Indonésie… avorter librement reste interdit dans de trop nombreux pays. La lutte victorieuse des chiliennes ne doit pas nous faire oublier que les droits des femmes ne sont jamais acquis. Le triste exemple des USA nous le rappelle, mais aussi celui de la Pologne. Autorisé et gratuit depuis 1956 dans la République Populaire de Pologne, une loi de 1993 a restreint fortement l’avortement à 3 situations : grossesse résultant d’un acte illégal (viol, inceste), malformation grave du fœtus, risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte. En 2020, malgré d’immenses manifestations, le Conseil constitutionnel polonais supprime le droit d’avorter pour malformation grave du fœtus. Depuis, on compte les victimes.
En plus de voir leurs droits bafoués, les femmes qui défendent le droit à l’avortement font désormais l’objet d’intimidations et de menaces de la part du gouvernement polonais d’extrême-droite allié des intégristes catholiques.
 
En France, le droit à l’avortement régresse
 
En France, une femme sur trois avorte au cours de sa vie. Malgré l’allongement récent du délai légal de 12 à 14 semaines, l’accès à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est de plus en plus difficile : 130 centres d’IVG ont fermé ces 15 dernières années et des femmes doivent parfois parcourir des centaines de kilomètres pour avorter.
Dans les hôpitaux, la logique libérale prime. Elle entrave l’accès aux soins et en particulier à l’avortement. La politique de “tarifications à l’acte” entraîne une raréfaction des établissements pratiquant l’avortement, jugé pas assez rentable par les technocrates.
Cette logique libérale de rentabilité qui détruit l’ensemble des services publics représente une menace capitale (-iste) pour les droits des femmes.
La clause de conscience des professionnels de santé – cadeau fait aux intégristes catholiques – qui reconnaît leur droit de refuser tout acte médical même s’il est autorisé par la loi (sauf urgence vitale) est également un obstacle à l’accès à l’IVG.
Des lobbys abjects et des associations réactionnaires attaquent sans répit ce droit à disposer de nos corps : tentatives pour donner un statut à l’embryon, sites internet se faisant passer pour officiels diffusant de fausses informations sur l’avortement…
 
Dernière attaque en date, aux États-Unis
 
La Cour suprême, majoritairement conservatrice et réactionnaire, vient de renverser l’arrêt Roe v. Wade de 1973 qui faisait de l’avortement un droit constitutionnel aux États-Unis.
Depuis 50 ans, les États conservateurs tentaient d’affaiblir ce droit en passant des lois, en faisant pression sur les personnels des cliniques ou en restreignant de facto l’accès à l’IVG – comme par exemple au Mississippi, où une seule clinique pratique encore cette intervention.
A peine l’arrêt Roe v. Wade cassé par la Cour suprême, 7 État ont immédiatement interdit l’avortement. On sait qu’au moins 19 autres risquent de suivre. Certains contraceptifs pourraient être considérés comme “une forme d’avortement” et pourraient également être interdits.
Les femmes les plus précaires, qui sont majoritairement noires, hispaniques, asiatiques et natives américaines, seront les premières victimes de la suppression de l’IVG : avorter aux États-Unis coûte cher mais si en plus il faut parcourir la moitié du pays pour pouvoir accéder à ce droit…
Par ailleurs, cette décision ouvre la voie à d’autres attaques contre d’autres arrêts, par exemple ceux qui ont légalisé la contraception, le mariage pour les couples de même sexe et même les mariages mixtes (interdits jusqu’en 1967 dans certains États ségrégationnistes).
 
N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. – Simone de Beauvoir
 
Seule la lutte pourra défendre les conquêtes féministes !
Nos corps, nos choix !
Passons à l’offensive !
Inscrivons le droit à l’avortement dans la Constitution !

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